slow travel

Pourquoi adopter le slow travel ? 

« Et toi, tu as fait combien de pays ? » Derrière cette question qui peut sembler anodine, se cache en réalité un concept bien particulier : consommer toujours plus. On ne dit plus : « J’ai voyagé dans tel pays », on dit : « J’ai fait ». Une nuance qui en dit long sur les comportements des voyageurs. Tel un marqueur de réussite sociale, visiter le plus de pays ou de villes possibles devient la norme pour être reconnu auprès de ses pairs.

Mais est-ce la bonne façon de voyager ? En multipliant les destinations, les kilomètres parcourus, on peut se demander si on ne passe pas à côté de l’essence même du pays visité. Comment peut-on déclarer avoir découvert un pays en y restant que quelques jours ? On se comporte en touriste et non en voyageur. On veut faire le tour du monde sans réellement voir ce qu’il y a autour de nous. 

En totale contradiction avec ces voyageurs effrénés qui accumulent les pays visités comme on accumule les bonnes affaires un jour de soldes, est né le concept du « slow travel » 

Le concept du slow travel 

Ici, point d’hyper performance et de consommation à outrance. On vit le voyage en toute sérénité et on privilégie la rencontre et la valeur humaine. Pas de découverte d’un pays inconnu en une semaine où on essaye de tout voir en un minimum de temps. On bouge moins souvent, on ralentit le rythme de vie, on adopte des modes de transports lents comme le vélo, ou la marche à pied, on s’imprègne de la vie locale et des lieux. Dans cette philosophie de voyage, rien n’est planifié. On décide de se déplacer au gré des envies et des opportunités. 

Ce mode de voyage est complètement inadapté dans le cadre d’un voyage d’une ou deux semaines. Il faut envisager un long voyage de plusieurs semaines, voir de plusieurs mois pour adopter cette philosophie qui fait « l’éloge de la lenteur ». 

Cela va d’ailleurs découler de lui-même. Même en démarrant un voyage à 200 %, en effectuant un maximum d’activités, ce n’est pas un rythme que l’on peut tenir sur le long terme. On finit par fatiguer, et on se sent rapidement compte que notre corps réclame du repos et du temps pour soi. 

Prendre un verre en terrasse, discuter plusieurs heures avec des locaux, découvrir les marchés, aller à la rencontre des habitants, randonner plusieurs heures en pleine nature, sans croiser la moindre âme (impression du bout-du-monde garanti), en écoutant les chants des oiseaux exotiques, autant d’événements qui peuvent sembler banals face à la visite d’un Taj Mahal ou d’un grand monument, et qui pourtant créé toute la richesse de la découverte d’un pays étranger. 

Les avantages du slow travel 

Sortir des sentiers battus

Les adeptes du slow travel se déplacent plus facilement « hors des sentiers battus ». Nombre de voyageurs se limitent aux grands sites enclavés par le tourisme de masse, débarquant par cars entiers, prenant une photo qui servira à enrichir leur collection sur les réseaux sociaux, avant de repartir aussi rapidement qu’ils sont arrivés. Prendre son temps permet de dénicher les lieux encore méconnus, à partir des renseignements d’autres voyageurs ou encore des locaux. C’est aussi plus agréable de voyager sans être bousculé par des hordes de touristes.

S’imprégner la culture locale 

Difficile de comprendre un pays que l’on visite, ainsi que ses populations locales, en se déplaçant toute la journée sur les grands sites touristiques et en ne croisant que d’autres voyageurs comme nous. Pour remédier à cela, il faut prendre le temps de découvrir les environs, prendre le temps d’échanger et de discuter avec des locaux, autour d’un verre. Il faut aussi prendre un peu de temps pour que le corps, comme l’esprit, s’adaptent au nouvel environnement (décalage horaire, température et climat différents). 

Le slows travel est économique 

Globalement, pratiquer le slow travel vous permettra de réaliser d’importantes économies, même si vous restez plus longtemps dans un même pays. Vous pourrez en effet effectuer des économies sur le logement. Pourquoi payer une fortune en hôtel, alors qu’un propriétaire d’une chambre (couchsurfing) ou d’un appartement vous fera certainement bénéficier d’un meilleur prix si vous restez plusieurs semaines chez lui. Vous éviterez aussi de prendre les modes de transports trop rapides pour vous tourner vers le bus ou le vélo, beaucoup plus économiques. 

De plus, selon le pays visité et votre visa, vous aurez peut-être l’occasion d’effectuer des petits boulots ici et là, une solution idéale pour renflouer ses finances et pour repartir du bon pied. 

Une liberté de mouvement totale

Pas de contraintes de temps ou d’organisation. En slow travel, vous ne préparez rien à l’avance. Vous devez annuler une journée randonnée à cause du mauvais temps ? Qu’à cela ne tienne, il suffit de la repousser au lendemain ! Les urgences et les imprévus auront beaucoup moins d’impact sur vous, et vous pourrez facilement vous organiser face à ces désagréments.

Un voyage responsable 

Loin de la folklorisation des voyages de groupe en bus, vous prendrez le temps d’admirer les merveilles naturelles, de comprendre le quotidien des habitants avec qui vous échangerez et de comprendre leurs problématiques. 

En slow travel, vous allez vous déplacer comme les locaux, manger des produits frais et (pas de nourriture importée comme dans les hôtels). C’est une forme de tourisme responsable, équitable, où nos dépenses reviendront directement dans les mains des populations locales.  C’est aussi une forme de tourisme durable, plus écolo et respectueuse pour l’environnement local. 

Sortir de sa zone de confort

Adieu chambres confortables climatisées avec accès à l’eau courante et au WiFi ! Vivre en slow travel, c’est aussi adopter le mode de vie du pays. Cela peut sembler être un désavantage et pourtant, c’est exactement le genre d’expérience qui change le voyageur. Faire face aux imprévus, aux difficultés quotidiennes pour se nourrir, se loger, remettra forcément en question votre vision occidentale de la société. Ce confort qui nous semble normal au point que l’on n’y fasse plus attention chez nous, est un luxe dans d’autres régions du monde. 

Vous l’aurez compris, voyager de manière « slow » vous permet de profiter pleinement des pays visités. Un mouvement slow particulièrement adapté aux voyageurs sac-dos, qui ressortent changés de cette expérience. Que ce soit en Amérique du sud, en Amérique centrale (Costa Rica, Mexique), en Asie (Sri Lanka, Bali), ou même à l’autre bout du monde en Nouvelle-Zélande, vous aussi, vous pouvez partir en voyage et adopter le slow travel. 

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